~ TRAVERSER LA RIVIERE ? ~ [PV : YUNO]

Que ressentiriez-vous si vous aviez l'impression de ne jamais avoir vécu votre passé ? "De la tristesse, bien sûr !", vous me répondrez. Et bien non. La réponse qui conviendrait le mieux serait : le néant.
Pourquoi je vous parle de passé jamais vécu et autres choses ? Tout simplement parce que moi, Kokoro, une jeune fille de 14 ans à peine, le passé a été effacé de ma mémoire depuis que je suis entrée dans ce monde alors que je n'avais rien demandé. L'affection d'une mère et d'un père, la joie d'avoir des amis et le bonheur d'être entourer de personnes qui nous sont chères... Tout ça, oublier... "Pourquoi je suis rentrée là-dedans ?!", je ne cesse de répéter le soir avant de m'endormir à la belle étoile. Ça faisait maintenant deux jours et deux nuits que je dormais dans la nature, à l'entrée d'une forêt très peu rassurante, dans endroit qui m'était encore totalement inconnu. J'avais la sale habitude de ne chercher pas plus loin que mon nez alors, dormir à l'extérieur à la nuit tombée ne déranger pas le moins du monde. Sur moi, j'avais une baguette argentée tellement fine qu'on aurait dit une aiguille mais elle faisait environ trente centimètres et en plus, elle avait une pointe très aiguisée. Je ne savais pas vraiment à quoi elle pouvait servir mais je la gardais toujours avec moi. Peut-être qu'elle m'avait servi, dans mon passé oublié, qui sait...

J'étais apparue comme par magie dans ce monde il n'y a pas plus d'un jour et je commençais déjà à m'habituer à cette atmosphère pour le moins pesante mais agréable à la fois. Un certain nombre de personnes m'avait accueillit à bras ouverts. Moi qui pensais ne trouver personne ici, cela m'avait bien surprit. Mais ils étaient... Morbides, si je puis dire .___." Mais bon, c'était déjà sympathique de me souhaiter la bienvenue.

J'avais envie de me promener, ce soir, et même moi je ne savais pas pourquoi. Peut-être pour me dégourdir les jambes, après tout. Alors, je suis allée me promener du côté de la forêt, là où j'avais passé mes deux dernières nuits. Quand je fus arrivée, tout était noir autour de moi. Tellement noir que je ne voyais même pas un petit espace pour pouvoir pénétrer dans cette forêt. Mais après quelques minutes de recherche, j'avais enfin réussit à y entrer. Je marchais toujours droit devant moi en faisant attention à ne pas tomber ou à ne rien me prendre dans la figure. Mais quelle idée j'ai eu d'aller dans cette satanée forêt à une heure pareil !? J'ai marché sans m'arrêter au moins un quart d'heure à tout casser et mes paupières commençaient à se faire lourdes, très lourdes. Alors, je m'étais assise sur ce qui ressemblait à un rocher pour me reposer quelques instants. A ma grande surprise, quand j'avais tourné ma tête à droite, j'aperçus une rivière au doux bruit qui coulait juste derrière le rocher où je m'étais assise. Je regardais cette étendue d'eau les yeux grands ouverts tellement que l'eau était claire et saine. Quand j'avais relevé ma tête à la longue crinière rose, il y avait une petite lumière qui éclairait l'autre côté de la rivière. A ce moment-là, c'est comme si je n'étais plus maître de mon corps, je m'étais levée et j'avais commencé à marcher en direction de la rivière pour la traverser. Je n'avais que cette idée en tête, comme si j'étais... Possédée... Mais à l'instant où j'allais mettre mon pied gauche dans l'eau de cette étendue bleue, on m'en empêcha soudainement. Je repris mes esprits comme par magie et là, je vis une personne qui m'avait agrippé le bras.

Deux jours. Deux nuits avec celle là. Je n'y avais pas vue grand choses si ce n'est qu'une étranges personne si ont peut les qualifier de tel. Un espèce d'homme lapin qui, d'une manière inconnue, avait réussit a me convaincre à tuer ces six Alice dont on ne savait rien sauf qu'elles étaient immortelles. J'avais noté mots pour mots ce qu'avait dit cet étrange individu sur mon petit carnet que je cachais le reste du temps dans la manche de mon kimono. J'errais dans cette forêt depuis un moment déjà, et un jour que je passais devant une rivière, j'avais étais comme attirée par un petit faisceau lumineux au loin. Je serais surement allé le rejoindre si je n'avais pas glissé sur une pierre qui bougeait avec le courant marin. Depuis, j'avais décidée d'attendre ici une autre personne passant par ici pour voir si j’avais bel et bien perdu l’esprit ou si c’était la lumière qui en était la cause.

Une heure, puis deux. Une troisième venait s’y ajouter, enchainé d’une quatrième. C’est au cours de la cinquième heure que la nuit commençais à tomber. Je n’avais rien bu ni mangé depuis. En m’approchant trop de la rivière, j’avais peur de retourner vers ce maudit sort mais il fallait au moins que je mange. Je partis donc à la recherche de quelconques fruits. Au bout d’un quart d’heure de dures recherches pendant lesquelles je n’avais trouvé seulement deux aliments semblant comestibles, je décidais de rentrer au rocher. Pendant tous le trajet, je ne sais pour quelles raisons je n’avais pas lâchée mon arme. Peut-être parce que j’avais conscience du risque que je prenais à rester sans bouger sur un rocher. Que, bien que je semble très attentive, un ennemi attendait peut-être que je baisse ma garde, tapis dans l’ombre et Dieu sais bien que faire la cueillette n’est pas le moment où nous nous focalisons le plus sur ce qui nous entoure, autre cette pourriture de fruit surement empoisonné.

Ce fut donc devant le rocher que je découvris une jeune fille les pieds plongés dans l’eau, le regard dans
la petite lumière. Elle avait de longs cheveux roses virevoltant au grée du vent. Sa robe verte aux à froufrous bleu, qui avait à peu près la même longueur que la mienne, suivait le même mouvement. Je m’approchais
d’elle à vive allure et saisis son poignet. Elle se tourna dans ma direction comme si le mauvais charme c’étais arrêté, me fixant de ses yeux bleu.

« C’est bien ce qu’il me semblait, je ne suis pas folle. » conclus-je

Je l’aidais à sortir de l’eau pour être sur qu’elle ni retournerais pas et lâchais son bras. Je sortis de ma manche mon carnet et crayon et notais cet étrange phénomène sous un œil attentif de l’inconnue.

« Tu devrais peut-être partir maintenant, cette forêt est surement dangereuse » finis-je sans même un regard

Cet étrange faisceau de lumière allait attiré de l'autre côté de la rivière. Pourquoi j'avançais alors que ce n'était qu'une petite tâche lumineuse ? Pourquoi donc ?! ... Est-ce que ce ne serait pas un coup d'une des... "Alice" ? Sous leur air de gentilles filles se cachait donc un esprit cherchant à nuire son prochain ? Ou bien un coup des "HorrorLander", qui sait...

Avant que je ne puisse mettre mon deuxième pied dans l'eau fraîche de la rivière, on m'en empêcha en m'agrippant le poignet. A ce moment, j'eus reprit mes esprits et je me retourna vers la personne qui m'avait empêcher de faire, sans doute, une grosse et gravissime erreur.
Mon 'sauveur' était en réalité une fille de mon âge. Elle avait des cheveux longs avec une frange de couleur charbon et de beaux yeux ambres. Elle portait un kimono blanc et rouge qui lui arrivait aux genoux et comme chaussures des ballerines de cuirs avec des bas blancs. J'avais remarqué que quelque chose dépasser de son kimono mais je ne savais pas ce que c'était. En tout cas, c'était une très belle jeune fille. Mais, attendez une seconde... Rencontrer une fille à cette heure-ci dans un endroit pareil, ce n'est pas très normal... C'était encore un piège des "Alice" ???
Soudain, la mystérieuse fille m'adressa la parole :

« C’est bien ce qu’il me semblait, je ne suis pas folle. »

Sur ces mots, elle m'aida à sortir de l'eau, m'éloigna de la rivière et me lâcha enfin le poignet. Elle sortit un carnet et un crayon de sa manche de kimono et marqua quelque chose... Un carnet et un crayon... ... Mais d'où sortait ces instruments ?!?! Bref, je la regardais d'un œil attentif.

« Tu devrais peut-être partir maintenant, cette forêt est surement dangereuse »

- Ce n'est pas parce que tu m'as 'sauvé' que tu dois me donner des ordres, étrangère, je lui avait répondit d'un ton sec.

Je la regarda droit dans les yeux en fronçant les sourcils. Mes grands yeux bleus la dévisager.

Quand on me voit, on se dit tout de suite "Mais qu'elle adorable et belle jeune fille ^^", mais en faite, je ne suis qu'une tête de mule et je veux me faire rester par mon entourage et je peux être aussi très sanglante mais ça ne m'arrive que deux fois dans l'année, heureusement. Et bien oui, les apparences sont parfois trompeuses, direz-vous

Ce n'est pas parce que tu m'as 'sauvé' que tu dois me donner des ordres, étrangère, m’avait-elle répondu bien sèchement pour quelqu’un qui avait faillit mourir si je n’étais pas passé par là. Son regard commençais à me pesais et je fini par relever la tête engouffrant mon regard dans le sien, les sourcils froncé. Pourquoi est-ce que j’avais sauvé cette fille déjà ? C’était peut-être une de ces fameuses Alice, qui sait ? Je baissais quand même ma tête une seconde fois sans lui répondre et continuais de prendre mes notes. Néanmoins, il me fallait son nom sans qu’elle sache le mien. Pourquoi je ne voulais pas le donner ? J’étais trop prudente pour ça. Vite, inventer un nom… Yumi Kamui ça devrais passer.

« Tu fais comme tu veux mais ne te plain pas si tu crève par je ne sais quel autre choses étrange de cet endroit paranormal. Mais passons. Je m’appelle Yumi Kamui, et toi ? »

Mentir à une inconnue, ce n’était pas mon genre mais à la guerre comme à la guerre ! Mais si je ne lui mentais pas peut-être que…. Mais avec des si ont aurai pu faire de Adam un homosexuel et personne n’aurais jamais existé.

Etrangement, il me semblait entendre quelques bruits dans les buissons. Je détournais mon regard par là-bas quelques secondes, temps pendant lequel mon attention se focalisa sur un petit animal qui n’avait rien à faire dans une forêt. Un singe qui semblait s’amuser avec une branche. S’il savait s’ennuyer, on aurait pu dire qu’il s’agissait d’un humain. C’était un petit gorille. Tout le monde sait que les jeunes[ gorilles sont amicaux[, mais ça leur passe vite. Je venais de réaliser que j’avais complètement oublié ma suspecte. Je veux dire par suspecte cette fille à la crinière rose bien coiffée.

L'étrangère releva enfin sa tête de son bloc-note pour me regarder, à son tour, d'un regard noir comme si je l'avais dérangé en fronçant elle aussi ses sourcils. Nous nous fixions droit dans les yeux et chacune de nous fusillait du regard celle qui se dressait devant nous. Aucunes de nous commença à parler et le silence devenait de plus en plus pesant. Puis, elle baissa de nouveau sa tête et se replongea dans son bloc-note comme si de rien n'était. Ce genre de réaction avait le don de me mettre dans tous mes états car je ne supportais pas qu'on ne me réponde pas. Mais j'appréciais tout de même ce doux et agréable silence et cela m'apaisa aussitôt.
Puis, la jeune étrangère prit la parole :

« Tu fais comme tu veux mais ne te plain pas si tu crève par je ne sais quel autre choses étrange de cet endroit paranormal. Mais passons. Je m’appelle Yumi Kamui, et toi ? »

Me parler ainsi et donner son nom ensuite, non mais qui était cette fille d'une vulgarité sans fin ?! Elle avait vraiment de don de m'énerver, celle-là. Mais comme elle s'était ENFIN présentée, la moindre des choses était de lui répondre à mon tour.

- Je porte le nom de Kokoro Kiyoshi et je te pris de bien vouloir me parler sur un autre ton, s'il te plait, lui avais-je répondu.

Quand j'eus fini ma phrase, la jeune Yumi détourna son regard et se focalisa sur la 'chose' qui s'approchait de nous deux. Moi aussi, je voulais voir de quoi il s'agissait alors, je me pencha sur le côté et à ma grande surprise, j'aperçus un petit animal se balancer sur la branche d'un arbre. On aurait dit un petit... ... UN GORILLE, ICI ???!!! O__O" Mais, ce n'est pas du tout normal qu'un petit gorille soit ici !!!! Quand je le regardais de plus près, ce petit animal me semblait étrange, très... Etrange... ... Je me sentis soudainement bizarre... Mais que m'arrivait-il ???

Je finissais d’écrire mon rapport tout en écoutant la réponse de la jeune fille aux cheveux roses.

" Je porte le nom de Kokoro Kiyoshi et je te pris de bien vouloir me parler sur un autre ton, s'il te plait ". Sa voix sans un tremblement ni aucunes hésitations me révélais sa franchise. Je notais tous ce que j’observais « Kokoro Kiyoshi : Fille aux cheveux roses. Caractère bien trempé. Franche. Aucune chance qu’elle soit une Alice. » Relevant pour la troisième fois ma tête, je me rendis compte que cette pauvre petite semblais tourner de l’œil. Elle n’avait pourtant fait que regarder un singe. Je passais rapidement ma main sous une de ses épaule et sa main sur une des mienne et l’amenais vers le rocher pour qu’elle puisse s’assoir. Une dernière fois, le petit animal. Il semblait bizarre. Déjà, qu’es ce qu’il faisait là ? Après pourquoi nous fixait-il comme ça ? Et vous avez déjà vu un singe geek ? Parce que vu les yeux rouges sang de celui-là, il va falloir commencer à ce demander… Instinctivement, j’enfouis ma main dans la manche gauche de mon kimono et en sortit un révolver où, sur le manche, une pierre semblais avoir été arrachée. Je visais l’animal, déverrouillais le cran de sécurité avant d’appuyer sur la détente. La petite chose ne fit pas long feu.

« Hoy ! Réveille-toi. » Fis-je à la jeune fille en lui tapotant la joue avec un air et une voix aussi neutre que zéro l’est pour les chiffres.

Même si cette petite semblait ne pas m’aimer, j’avais l’impression qu’elle avait de gros problèmes et même si je comptais continuer ma route, je ne pouvais quand même pas me résoudre à la laisser là, seule, avec une vulnérabilité pareille. Elle aurait très bien pue disparaitre avec cette lumière (maintenant éteinte, d’ailleurs) où avec la petite bestiole (à présent morte).

Son regard ne fixait rien : il regardait dans le vide le plus total. Je n'arrivais même plus à fermer mes yeux et mes membres étaient comme paralysés. Même ma bouche refusait de parler. Mais que m'arrivait-il, à la fin ?!? Est-ce que c'était à cause... De ce petit singe ??? M'avait-il hypnotisé lorsque nos regards s'étaient croisés ? Je sentis soudain une main se poser sur mon épaule et une autre attrapée ma main et j'avançai vers un rocher pour ensuite m'y asseoir. Aucuns changements de mon côté.

Puis, toujours dans mon état mystérieux, j'entendis un coup de feu. Cette Yuno devait avoir tuer cette petite chose et tant mieux ! Je pus enfin fermer mes yeux et ça me fit un grand bien. ... Mais... ... Qu-Qu'est c'qu'il m'arrive !!!???!!!! J-Je dois... !!!! J-Je dois... !!!!!!!! -..JE.DOIS.ELIMINER..-
« Hoy ! Réveille-toi. »

M'avait 'ordonné' Yuno en me tapotant la joue droite.
J'ouvris à cette instant précis les yeux. Mais, je n'étais plus moi-même car mes yeux, d'un habituel bleu marine, étaient à présent rouge sang. Ils étaient grands ouverts et ils fixaient cette fille aux cheveux charbon d'une étrange manière. Tout ça, ça devait être à cause de ce sale singe de malheureux, j'en étais sûre à 100 % !!! Mais qu'est-c'que ... ???!!! ...

- ... Hi hi hi, intéressant

J'étais possédée. Ce singe m'avait complètement ensorcelé. Après avoir prononcé cette courte phrase d'un ton ironique, je saisis mon étrange baguette argentée de son petit étui que j'avais attaché autour de ma taille. Et je pointa cette baguette en face du cadavre ensanglanté du petit singe et je dis :

- Un tel sacrifice doit être récompenser, non ? Hi hi hi

La pointe de ma baguette s'illumina d'une lumière aveuglante et un éclair en jaillit pour retomber sur la petit carcasse du singe. Je n'étais plus du tout moi-même.

L'état de Kokoro m'inquiétais de plus en plus, mais dans ce monde de fou, j'avais bien conscience qu'il ne fallait faire confiance à personne, et ne serais-ce que les aider pourrait m'être nuisible. Néanmoins, mon cœur me disait de l’aider. Que faire ? Peut-être étais-ce un piège, une magie créée par cette jeune fille aux cheveux roses. Peut-être qu’elle allait se lever d’un coup et transformer ce cadavre de singe en un monstre horrible et immortel et lui ordonner de m’attaquer ? Ou pire, de me tuer ? Je regardais son visage. Ses sourcils semblais ce froncer comme si elle lutait intérieurement contre une force inconnue. Je me levais pour aller vers la rivière pour la rafraichir avec de l’eau mais quand je me retournais, les mains trempées, je la retrouvais, un étrange sourire aux lèvres, me fixant de ses yeux… rouges ? Non, ils étaient bleus tout à l’heure. Je saisis mon arme et la pointais vers elle.

- ... Hi hi hi, intéressant ♪
- Qui es-tu ? Interrogeais-je avec une voix qui trahissait mon manque de sang froid.
- Un tel sacrifice doit être récompensé, non ? Hi hi hi ♪ répondis la jeune fille en ignorant ma question.

Elle pointa une sorte de baguette d’argent vers l’animal et une lumière en sortie. Une légère goutte de sueur perla sur mon front avant de glisser le long de ma joue. Comment avais-je pue perdre mon attention comme ça ? J’étais pourtant sure de prendre mes gardes. Je gardais mon arme pointée sur elle. La sueur venais s’ajouter à l’eau qu’avais recueillit mes mains quelques minutes plus tôt. Mon regard fixais Kokoro, puis le cadavre constamment en attendant un quelconque changement, où mouvement. Qui était donc cette fille ? Une folle surement. Pourtant, une tarée ne met pas de lentilles de contactes quand elle se tape ses crises, si ? Non, c’est évident et cette fille n’aurais pas eut le temps de les mettre. J’avais peur. Ce n’était pas habituel chez moi pourtant. Ma respiration n’était pas nette. Elle était plutôt saccadée. J’observais l’expression de la rose d’un regard interrogateur. J’avais beau essayer de comprendre, je ne savais toujours pas d’où venais ce sentiment. Je l’avais pourtant bien détaillé, cette fille, et je ne voyais pas ce qui pouvais m’effrayer en elle, mais c’était un fait, j’étais terrorisée, morte de trouille. Je me rendis même compte que je reculais au fur et à mesure des secondes. Soudain, j’entendis comme le bruit d’un mouvement. Pas franchement rassurant qui plus est. Un frisson me parcourut le dos. Je regardais autours de moi. En bas, en haut, de tous les côtés. Rien. Je continuais mon observation jusqu’aux pieds de cet étrange personne qui pourrais très bien être une Alice. Mais elle n’avait pas bougé d’un pouce. En allant un peu plus loin, je fini par trouver l’animal. Je le regardais, les yeux exorbités, qualifiant ce que je voyais d’impossible. Impossible. Impossible. Impossible. Impossible. Je ne pouvais pas avoir manqué une cible si proche. S’il y avait bien une chose dans laquelle j’excellais, c’était le tir. D’un coup, je sentis comme un poids qui s’abattit sur moi. Comme un excès de fatigue. Cette fatigue, qui quand vous lisais, vous fait relire encore et toujours la même phrase. Cette fatigue, qui quand vous lisais, vous fait relire encore et toujours la même phrase. Cette fatigue, qui quand vous lisais, vous fait relire encore et toujours la même phrase. Cette fatigue, qui quand vous lisais, vous fait relire encore et toujours la même phrase. Mes yeux commencèrent peu à peu à se fermer. Peu à peu, je voyais de plus en plus trouble. Puis, je ne voyais que ces yeux sang fixés vers moi. Je devenais folle. Un singe de ressuscite pas en une sorte de montre gigantesque, n’es ce pas ? Puis, je ne sais pas avec quelle force et vers où, mais je sais que j’ai tiré. Un coup qui semblais s’être logé dans une partit vital d’un être vivant. J’entendis un cri. Un cri horrible. De qui ? Qui sais…

Je n'étais plus la gentille et souriante Kokoro que j'étais, j'étais devenue complètement folle, ma parole ! Je ne savais même plus ce que je disais tellement que cette 'chose' m'avait transformé. Même sous son air d'adorable petit singe, celui-ci m'avait possédé en un instant sans que je m'en rende compte. J'étais devenue aussi ironique et aussi diabolique qu'une "Alice". Pourtant, je n'en étais pas une et heureusement, d'ailleurs ! Mais, vu comment j'étais, il y avait de quoi se poser d'innombrables questions à ce sujet. On aurait dit qu'une "Alice" avait prit possession de mon corps ainsi que de mon âme, par la même occasion.

J'avais pointé ma baguette sur le cadavre du singe et la pointe de ma baguette s'illumina d'une lumière aveuglante qui s'abattit sur le singe. Yuno avait gardé son pistolet pointé sur mon 'autre moi' et ça ne semblait pour le moins du monde la déranger en quoi que se soit. En plus de cela, la pauvre Yuno commençait à paniquer de plus belle, ne savant plus où donner de la tête en fesant de constant aller-retour avec sa tête sur le cadavre du singe et sur mon 'autre moi'.
Laissons pour l'instant de côté la jeune Yuno pour en revenir à notre petit singe qui n'allait pas rester si petit que ça encore longtemps. En effet, devant nous se dressaiit à présent un monstre encore plus gigantesque que Hulk : un gorille quasi-semblable à King Kong. Ce monstre se mit à pousser un cri assourdissant :

~ GRRRRAAAAAAAAAAAOOOOOOOOOOOOOOOOUUUUUUUUUU !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

- Je sais que tu es content de revenir à toi, mon petit ^^

Mon 'autre moi' comprenait ce que disait ce monstre ?! En tout cas, moi, je ne n'aurais jamais l'idée de contrarier un monstre pareil. A moins que je ne veuille mettre fin à mes jours, bien sûr mais ce n'était pas encore le moment.

- Tu pourrais me débarrasser de cette individu, s'il te plait ?

~ GRAOOU ?

- Mais tu sais très bien que quand je te parle de me débarrasser de quelqu'un, tu peux le dévorer, bien sûr ! Aller, aller, à table ! Hi hi

, avait-elle fini par dire.

J'ai la forte impression que ces deux-là se connaissaient, pas vous ? Mon 'autre moi' lui parlait comme s'il était un ami... Ça me fait froid dans le dos rien que d'y penser =='

A cet instant précis, l'immense bête se dirigea vers Yuno. Mon 'autre moi' ne bougea pas d'un fil et regarda sa 'chose' avec un sourire malfaisant aux lèvres.